• MECANISMES & REFLEXIONS

    MECANISMES & REFLEXIONS

    Notre cerveau est un organe extraordinaire qui gouverne notre expérience quotidienne, nos émotions, nos décisions et notre capacité à comprendre le monde qui nous entoure. Depuis des siècles, les scientifiques se passionnent pour son fonctionnement complexe et ses capacités étonnantes. Dans cette rubrique, je vous propose une plongée dans les mystères de la pensée et de la cognition ; n’ayez crainte, il ne sera nullement question d’immersion scientifique indigeste, plutôt une vulgarisation à la portée de tous.

    Je vais m’employer à expliquer de manière simple et accessible les concepts complexes liés au cerveau et à la cognition. Tout d’abord j’utiliserais un langage clair et des analogies faciles à comprendre, je tenterais de démystifier un sujet complexe pour permettre au plus grand nombre de comprendre les bases de cette incroyable machine qu'est notre cerveau.

    MECANISMES & REFLEXIONS

  • Le style émotionnelSi le quotient émotionnel (QE) est une mesure qui évalue les compétences émotionnelles et sociales d'une personne, le terme « style émotionnel » fait référence à la façon dont une personne gère et exprime ses émotions de manière générale.

    Le style émotionnel peut influencer la façon dont une personne fait face aux situations émotionnelles et interagit avec les autres ; l'évaluation du quotient émotionnel (QE) se base sur une combinaison d'outils, y compris les entretiens, les observations comportementales et les évaluations subjectives.

    Donc le style émotionnel et le QE sont deux concepts différents à ne pas confondre.

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    Le concept de « style émotionnel » du cerveau fait référence à la manière dont notre cerveau traite, exprime et régule les émotions. Ah le cerveau, encore lui …..

    Le style émotionnel est basé sur le fait que chaque individu peut avoir une prédisposition ou une tendance à ressentir, interpréter et réagir émotionnellement de différentes manières ; il est influencé par plusieurs facteurs, comme la génétique, l'environnement, l'éducation et nos expériences de vie.

    Nous avons donc tous des styles émotionnels différents ; certaines personnes peuvent avoir un style émotionnel plus extraverti, ce qui signifie qu'elles ont tendance à exprimer leurs émotions de manière intense et visible ; d'autres peuvent avoir un style émotionnel plus introverti, ce qui signifie qu'elles ont tendance à garder leurs émotions pour eux-mêmes et à les exprimer de manière plus discrète.

    Mais fort heureusement, le style émotionnel n'est pas fixe et peut être modifié au fil du temps. Des facteurs tels que la thérapie, la pratique de techniques de régulation émotionnelle et l'apprentissage de compétences sociales peuvent aider à l’influencer et à le moduler.

    La compréhension du style émotionnel du cerveau est un domaine de recherche en perpétuelle évolution ; les neuroscientifiques ont toutefois déterminé 6 profils : la résilience, l’intuition sociale, la conscience de soi, la perspective, la sensibilité et l’attention.

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    La résilience est la capacité d'une personne à faire face, à s'adapter et à se rétablir face à des situations difficiles, des évènements traumatisants ; cette compétence ne vous est certainement pas inconnue, on l’évoque souvent de nos jours lorsque l’on aborde les victimes d’attentats et/ou d’holocauste, qui peinent à rebondir après des épreuves douloureuses et à retrouver un fonctionnement psychologique sain malgré les difficultés rencontrées.

    Certaines personnes peuvent avoir une disposition naturelle à être plus résilientes que d’autres, mais chacun a la capacité de développer cette compétence ; la résilience n'est pas un trait inné et fixe, mais une compétence qui peut être développée et renforcée grâce

    • aux relations sociales (relation de soutien),

    • à une pensée positive ( perspective positive),

    • à la gestion des émotions (faire face aux situations stressantes),

    • à l'adaptabilité et la flexibilité (trouver de nouvelles stratégies et d'ajuster ses objectifs)

    • et bien sûr à l’estime de soi (confiance en ses capacités).Le style émotionnel

    Mais la résilience ne signifie pas que l'on doit faire face aux difficultés seul. Chercher du soutien, que ce soit auprès de professionnels de la santé mentale, de proches ou de groupes de soutien, est une démarche importante pour renforcer cette résilience.

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    L'intuition sociale fait référence à notre capacité à comprendre et à interpréter les informations sociales de manière rapide et automatique, souvent sans recourir à une réflexion consciente. C'est une forme de perception sociale subconsciente qui nous permet de saisir des indices non verbaux, des émotions, des intentions et des motivations des autres personnes, ainsi que de comprendre les dynamiques sociales, et bien souvent, dans des situations d’urgences.

    Elle nous permet de saisir « intuitivement » l'état émotionnel d’une personne, de percevoir par exemple si elle est honnête, fiable ou mal à l'aise, si elle a besoin d’aide ou si elle est malintentionnée, bref, de décoder les intentions implicites dans une interaction sociale. C’est donc le résultat d'un traitement rapide et automatique de l'information sociale par notre cerveau, souvent au niveau de l'inconscient. Elle est influencée par notre expérience, notre exposition à différentes cultures et contextes sociaux, ainsi que par notre capacité à développer une sensibilité aux signaux sociaux subtils.

    Mais attention, l'intuition sociale n'est pas infaillible ; elle peut être influencée par des biais cognitifs ou des interprétations erronées, et elle peut varier d'une personne à l'autre. Il est donc primordial – et raisonnable - de compléter son intuition sociale par une réflexion consciente, une communication claire et une compréhension approfondie des autres pour favoriser des relations sociales saines et équilibrées.

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    Le style émotionnelLa conscience de soi est la capacité de prendre conscience de son propre être, de ses pensées, de ses émotions, de ses sensations corporelles et de son identité. Elle implique la capacité de se percevoir en tant qu'individu distinct, séparé des autres et conscient de ses propres expériences.

    La conscience de soi se manifeste à différents niveaux :

    • la conscience du corps, la capacité de percevoir et de ressentir les sensations physiques,

    • la conscience de nos états émotionnels, de nos pensées et de nos croyances,

    • la reconnaissance de notre identité, de notre personnalité et de nos valeurs.

    La conscience de soi joue un rôle essentiel dans le développement personnel et dans la compréhension de soi ; elle permet de se comprendre, de s'accepter et de se développer en tant qu'individu ; elle favorise également une meilleure compréhension de nos propres besoins, désirs et motivations, ce qui peut conduire à des choix et des actions plus alignés avec notre véritable nature.

    La conscience de soi peut être renforcée par

    • La pratique de la pleine conscience, ce qui implique de porter une attention particulière à nos pensées, émotions et sensations présentes, sans jugement ni attachement,

    • L'auto-réflexion, une introspection amenant à se questionner, à s'évaluer et réfléchir sur sa propre expérience, son propre comportement et ses propres actions : examen de ses motivations, de ses valeurs, de ses croyances et de ses émotions,

    • L'exploration de nos motivations et de nos valeurs,

    • Le retour d'information des autres.

    La conscience de soi est un processus continu qui se développe tout au long de notre vie. Elle favorise l'autonomie, la croissance personnelle et la capacité à vivre en accord avec soi.

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    La perspective est la capacité à se projeter dans l'avenir ; elle implique la capacité de prendre en compte des éléments futurs dans notre réflexion et notre prise de décision, à envisager les conséquences à long terme de nos actions, à formuler des objectifs et des aspirations pour l'avenir, et à considérer différentes possibilités et scénarios.

    On distingueLe style émotionnel

    • La perspective psychodynamique, développée par Sigmund Freud, qui met l'accent sur l'inconscient, les pulsions internes, les conflits psychiques et les expériences de l'enfance pour comprendre le comportement et les problèmes psychologiques,

    • La perspective comportementale, qui s’oriente sur l'observation du comportement observable et sur les principes d'apprentissage, tels que le conditionnement classique et le conditionnement opérant, pour expliquer comment les individus apprennent et adaptent leur comportement,

    • La perspective cognitiviste, qui se concentre sur les processus mentaux internes, tels que la pensée, la perception, la mémoire, l'attention et la résolution de problèmes, pour comprendre le comportement humain ; elle met l'accent sur la façon dont les individus traitent, interprètent et utilisent les informations provenant de leur environnement.

    • La perspective humaniste, qui met l'accent sur l'expérience subjective, le libre arbitre, l'autonomie et le potentiel de croissance personnelle.

    • La perspective socio-culturelle, qui examine l'impact des facteurs sociaux, culturels et environnementaux sur le comportement et le développement humain ; elle met l'accent sur les interactions sociales, les normes culturelles, les valeurs et les croyances partagées qui influencent le fonctionnement psychologique.

    Toutes ces perspectives sont interconnectées et permettent ainsi d'obtenir une compréhension plus riche et complète du comportement humain et de la psychologie en général.

    Si certains éléments de la perspective peuvent être innés, elle est surtout influencée par notre expérience, notre éducation et notre environnement ; elle est davantage façonnée par nos interactions sociales, nos valeurs culturelles, nos apprentissages personnels, nos réussites et nos échecs, ainsi que nos expériences émotionnelles. On peut donc dire qu’elle est évolutive.

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    Le style émotionnelLa sensibilité est la capacité d'une personne à percevoir et à réagir aux stimuli de son environnement, qu'ils soient physiques, émotionnels ou sociaux ; elle implique une réceptivité accrue aux sensations, aux émotions et aux influences externes, ainsi qu'une plus grande réactivité ou résonance émotionnelle en réponse à ces stimuli.

     La sensibilité peut se manifester de différentes manières :

    • sur le plan sensoriel : certaines personnes sont plus réceptives aux stimuli physiques tels que le bruit, la lumière, les textures ou les odeurs et peuvent facilement être submergées par des environnements trop stimulants et ressentir une hypersensibilité sensorielle,

    • sur le plan émotionnel, d’autres ressentent les émotions de manière plus intense et profonde pouvant être facilement touchées par les émotions des autres, être plus empathiques et réactives aux expériences émotionnelles positives ou négatives,

    • sur le plan social, certaines personnes manifestent une attention accrue aux relations interpersonnelles, aux dynamiques sociales et à l'impact des interactions avec autrui ; elle peuvent être très réceptives aux signaux non verbaux, aux expressions faciales, aux tonalités de voix et aux énergies émotionnelles des autres ; elles sont toutes particulièrement attentives aux besoins et aux émotions des personnes qui les entourent.

    On pourrait croire que la sensibilité est une qualité positive, car elle permet une plus grande conscience et une plus grande profondeur d'expérience. Les personnes sensibles peuvent avoir une appréciation plus fine de la beauté artistique, être de bons auditeurs et avoir une grande capacité d'empathie et de compréhension des autres. Mais la sensibilité peut également être un défi pour certaines personnes, car elle peut les rendre plus vulnérables aux sur-stimulations, au stress émotionnel et à la prise à cœur des situations. Certaines personnes peuvent devenir trop sur-investies ; il est donc important pour les personnes hyper-sensibles de développer des stratégies d'autogestion, de prendre soin de leur bien-être émotionnel et de trouver des environnements et des relations qui favorisent leur épanouissement.

    Chacun a une sensibilité unique, qui peut varier d'une personne à l'autre et être influencée par la génétique, l'éducation, les expériences de vie et la personnalité.

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    L'attention est la capacité de se concentrer et de diriger sa conscience sur un stimulus, une expérience ou une tâche spécifique. Elle joue un rôle essentiel dans notre capacité à percevoir, à traiter l'information et à interagir avec notre environnement.

    L'attention est

    • une ressource limitée, car nous ne pouvons pas prêter attention à tous les stimuli présents dans notre environnement en même temps

    • sélective puisque que nous choisissons consciemment les éléments auxquels nous accordons notre attention,

    • divisée, car nous avons la possibilité de concentrer sur plusieurs tâches ou stimuli simultanément.

    L'attention est étroitement liée à d'autres processus cognitifs, tels que la mémoire, la perception et la résolution de problèmes. Une attention soutenue et efficace favorise une meilleure performance dans ces domaines.

    On distingue plusieurs types d'attention :

    • L'attention soutenue : capacité de maintenir la concentration sur une tâche spécifique pendant une période prolongée, malgré les distractions,

    • L'attention sélective : capacité de focaliser l'attention sur un stimulus ou une tâche spécifique tout en ignorant les autres stimuli qui pourraient être présents,

    • L'attention divisée : capacité de répartir son attention entre plusieurs stimuli ou tâches en même temps,

    • L'attention exécutive : capacité de gérer et de contrôler l'attention en fonction des besoins et des objectifs ; elle implique la capacité de résister aux distractions, de changer de tâche efficacement et de réguler son attention de manière flexible.

    Dans notre monde moderne, l'attention peut être mise à l'épreuve en raison d’un nombre important de distractions, une abondance d'informations. La capacité à gérer et à diriger son attention de manière sélective est devenue un défi pour de nombreuses personnes.

    Malgré tout, il est possible d'améliorer et de cultiver son attention grâce à des pratiques de pleine conscience, d'entraînement cognitif et de gestion du temps. Ces approches peuvent aider à développer une plus grande conscience de son attention, à renforcer sa capacité à se concentrer et à maintenir son attention sur les tâches importantes.

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    Pour en savoir plus :

    Découvrir les styles émotionnels (Revue Acropolis)

    Les styles émotionnels (France Inter)

     

    Le style émotionnel


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  • Question d'éthique« L'éthique est une discipline philosophique portant sur les jugements moraux et dont le concept est très proche de celui de la morale » (Wikipedia). Elle est basée sur des valeurs de respect, impartialité et équité.

    Ethique de l’informatique et éthique de l’IA (intelligence artificielle) sont étroitement liées.

    Si l'éthique de l'IA se concentre spécifiquement sur les questions morales soulevées par le développement, l'utilisation et l'impact des systèmes d'intelligence artificielle, l'éthique de l'informatique – plus connue sous le nom d'éthique des technologies de l'information - englobe plus largement les aspects liés à l'utilisation générale de la technologie informatique :

    • La confidentialité des données : protection des communications ou des données stockées contre l'interception et la lecture par des personnes non autorisées, donc, comment les données personnelles et sensibles doivent-elles être collectées, stockées, utilisées et protégées, quels sont les droits des individus en matière de confidentialité et de contrôle sur leurs données,
    • La sécurité informatique : cybersécurité visant à assurer la protection des ressources numériques (réseaux, systèmes, ordinateurs, données, etc.) contre les cyberattaques, donc quelles sont les responsabilités éthiques des professionnels de la sécurité informatique pour protéger les systèmes et les utilisateurs contre les attaques, les piratages et les violations de données et comment équilibrer la sécurité avec le respect de la vie privée et des libertés individuelle,
    • Le biais algorithmique : biais dont le résultat doit être neutre, loyal ou équitable, c’est-à-dire des algorithmes utilisés dans les systèmes automatisés susceptibles d’introduire des biais discriminatoires (discriminations raciales, de genre ou socio-économiques) devant garantir l'équité et l'impartialité dans la conception et l'utilisation de ces algorithmes,
    • La propriété intellectuelle : droits exclusifs conférés à l'individu par sa création intellectuelle, donc, quels sont les droits de propriété intellectuelle concernant les logiciels, les données et les contenus numériques et comment garantir un équilibre entre la protection des droits des créateurs et l'accès libre à l'information et à la culture,
    • L’impact social : ensemble des conséquences (évolutions, attaques, changements, ruptures) selon la nature, la localisation, donc comment l'informatique et les nouvelles technologies transforment-elles la société, quels sont les effets sur l'emploi, les relations interpersonnelles, la santé, l'environnement et autres aspects de la vie quotidienne, et bien évidemment, comment minimiser les impacts négatifs et maximiser les bénéfices pour tous,
    • La responsabilité professionnelle, qui incombe à chaque professionnel de l’informatique : quels sont les devoirs éthiques des professionnels de l'informatique, tels que les développeurs, les administrateurs système, les chercheurs et les décideurs technologiques, et comment promouvoir l'intégrité, l'honnêteté et la transparence dans leurs pratiques et leurs décisions.

    L'éthique de l'informatique ne vise pas uniquement les professionnels, mais chaque utilisateur des technologies numériques ; simple usager, nous avons le devoir de rester informer, et ceci pour le bien du plus grand nombre ; par exemple, en nous protégeons avec un logiciel antivirus, en respectant les autres (la netiquette) et l’environnement, en adoptant autant que faire ce peut les règles de sobriété numérique.

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    Pour en savoir plus :

    De nouvelles règles pour la confidentialité de vos données (Portail de l’Economie)

    Comprendre vos droits / Maitriser vos données / Agir (CNIL)

    Le dico du net

    La propriété intellectuelle (Cairn)

     

    Question d'éthique

     


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  • L'intelligence artificielle (3)En effet, n’oublions pas que l’IA est une création humaine, développée par des chercheurs et des ingénieurs. Elle repose sur des connaissances et des compétences humaines en matière de mathématiques, d'informatique, de statistiques, de psychologie cognitive et autres domaines. Les scientifiques ont exploité les principes, les modèles et les méthodes inspirés par la compréhension de l'intelligence humaine pour créer des systèmes informatiques intelligents. Tous ces « bijoux technologiques » sont le produit de l’Homme...

    Certes, les capacités de l’IA sont spécifiques :

    • Vitesse de traitement : nos ordinateurs peuvent traiter et analyser de grandes quantités de données à une vitesse bien supérieure à celle des humains et effectuer des calculs complexes en parallèle tout en exécutant des tâches de traitement des données en un temps record,
    • Capacité de stockage et récupération des informations de manière rapide et précise, sans subir les limitations de la mémoire humaine, et de surcroît sans altération ni oubli,
    • Traitement des données non structurées telles que des images, des vidéos, des textes, des enregistrements audio…..
    • Modèles et apprentissage itératif : créer, affiner et améliorer un projet, un produit ou une initiative pour obtenir des résultats précis et prédictifs
    • Objectivité et absence de biais : contrairement aux humains, l'IA peut être programmée pour être objective, sans biais dans l'analyse des données, pour éviter les préjugés et les influences émotionnelles pouvant altérer les jugements humains.

    L’IA n'est en aucune façon équivalente à l'intelligence humaine : bien qu’elle puisse imiter certaines capacités cognitives humaines, elle ne reproduit pas la complexité globale de l'intelligence humaine ni les aspects émotionnels, sociaux, éthiques qui lui sont associés.

    Nous avons déjà vu combien notre cerveau est complexe !

    Il s'agit bien de s'assurer que les avantages de l'IA sont équilibrés avec les considérations éthiques et sociales pour garantir une utilisation responsable et bénéfique de cette haute technologie ; les lois sur la bioéthique par exemple sont là pour nous le rappeler : confidentialité et protection des données médicales, biais et équité dans les soins de santé, consentement éclairé et autonomie, responsabilité et transparence des algorithmes, transparence dans l’explication des décisions, protocoles éthiques rigoureux lors de l'utilisation de l'IA dans la recherche médicale.L'intelligence artificielle (3)

    S’il est vrai que l'IA a des capacités impressionnantes dans le traitement des données, des capacités d'apprentissage surprenante, un stockage tel que notre cerveau ne peut l’emmagasiner, et ne parlons pas de la vitesse de raisonnement…. Nous, les humains, nous avons le libre arbitre.

    Le libre arbitre est un concept philosophique qui confère à l’humain la capacité de prendre des décisions et d'agir de manière indépendante ; en effet, nous avons la possibilité de choisir nos actions, nos croyances et nos comportements sans être contraints par des causes déterministes ou des influences extérieures ; c’est le fruit de notre propre volonté et de notre conscience (hors de tout propos politique bien sûr).

    Des philosophes débattent encore sur ce concept, bien que leurs prédécesseurs aient déjà très largement épuisés les théories ; quoiqu’il en soit, la question du libre arbitre reste encore un sujet controversé dans les domaines de la philosophie, de la psychologie, de la science et de la théologie. Certains scientifiques ont également tenté d'explorer le libre arbitre à travers des études neuroscientifiques.

    Car les IA fonctionnent sur la base de calculs complexes et d'analyses de données pour effectuer des tâches spécifiques en utilisant des algorithmes et des modèles d'apprentissage automatique, déterminés par des paramètres prédéfinis et impulsés par l’Homme, et ne sont en aucune façon le résultat d'une volonté consciente ou d'un libre arbitre.

    Aujourd’hui, l’IA n’a pas de conscience, de pensée ou de capacité de jugement au-delà de sa programmation initiale.

    Alors, faut-il avoir peur de l’IA ou bien les « personnes » qui la contrôlent ? Ne nous trompons pas de cible…..

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    Pour en savoir plus :

    Intelligence artificielle éthique : vers la conscience et libre-arbitre (JDN)

    Intelligence artificielle et libre arbitre : qui décide ? Qui choisit ? (S&F)

    Comment permettre à l’Homme de garder la main ? Rapport sur les enjeux éthiques des algorithmes et de l’intelligence artificielle (CNIL)

     

    L'intelligence artificielle (3)


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  • L'intelligence artificielle (2)L'intelligence artificielle (IA) est très largement utilisée dans de nombreux domaines pour automatiser des tâches, améliorer l'efficacité, prendre des décisions plus précises et apporter des innovations, comme par exemple :

    • la santé et la médecine : le diagnostic médical, la détection précoce des maladies, la radiologie, l'analyse d'images médicales, la recherche pharmaceutique, la gestion des dossiers médicaux, la personnalisation des traitements,
    • la finance : la détection de fraudes, l'analyse de risques, la gestion de portefeuilles, la prédiction des marchés, le trading automatisé, l'assistance virtuelle pour les clients et l'amélioration de l'expérience utilisateur,
    • le transport et la logistique : les véhicules autonomes et l’assistance à la conduite, la planification logistique, la gestion des chaînes d'approvisionnement et la gestion des stocks, la prédiction de la demande, l'optimisation des itinéraires, la gestion du trafic et la prévention des accidents, la maintenance des équipements et l'amélioration de l'efficacité des transports, L'intelligence artificielle (2)
    • le commerce électronique : la personnalisation des recommandations produits, la détection de fraudes, la segmentation des clients, la tarification dynamique et l'optimisation des campagnes publicitaires,
    • l’énergie : la gestion intelligente des réseaux électriques, l'optimisation de la consommation d'énergie, la prévision de la demande et la gestion des ressources renouvelables,
    • le marketing et la publicité : l'analyse des données clients, la segmentation des publics, la personnalisation des campagnes marketing, l'optimisation des publicités en ligne et l'automatisation du marketing,
    • la maison : l’automatisation des tâches domestiques, amélioration de l'efficacité énergétique et diverses fonctionnalités intelligentes, telles que L'intelligence artificielle (2)
      • la « maison connectée »  ou domotique (Amazon Alexa ou Google Assistant contrôlant l'éclairage, les thermostats, les serrures de porte, les systèmes de sécurité, les appareils électroménagers),
      • l’analyse des habitudes de consommation, des conditions météorologiques, des tarifs de l'énergie,
      • la sécurité domestique avec des systèmes de surveillance basées sur des flux vidéo en temps réel,
      • l’assistance virtuelle : contrôle vocal des appareils, gestion des listes de courses, planification d'itinéraires, lecture de musique, etc.
      • l’entretien et la gestion de la maison : L'IA peut être utilisée pour faciliter la gestion de la maison, en aidant à planifier et à suivre l'entretien régulier des équipements, en fournissant des rappels pour les tâches ménagères, en organisant les plannings familiaux, en gérant les achats et les stocks, et en fournissant des recommandations pour les services de réparation et d'entretien.

    Cette liste ne représente qu'une petite partie des domaines dans lesquels l'IA est utilisée. En réalité, l'IA a le potentiel d'impacter pratiquement tous les secteurs de l'économie, de la recherche scientifique à l'agriculture, en passant par l'éducation, les ressources humaines, la sécurité et j’en passe.

    L’IA est en constante évolution ; elle existe d’ailleurs depuis des décennies ; alors pourquoi la craindre aujourd’hui ?

    Certains diront que « si la capacité cognitive de l'IA dépassait celle de l'humanité, elle pourrait prendre des décisions menaçant l'existence même de notre espèce » ; soyons sérieux. A t-on seulement pu mettre tout Paris dans une bouteille ? C’est aussi illogique. Seules les applications basées sur l'IA en contact physique avec des humains - ou intégrés dans le corps humain - peuvent représenter un risque s'ils sont mal conçus, mal utilisés ou piratés.

    N’oublions pas que l’IA est une création humaine...

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    Pour en savoir plus :

    Le blog du Modérateur (BDM)

    Droit d’auteur et contenus générés par IA : que dit la loi ? (BDM)

    Une IA traduit "instantanément" des tablettes vieilles de 5000 ans

    Les quatre éthiques de l’intelligence artificielle

     

    L'intelligence artificielle (2)


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  • L'intelligence artificielle (1) L'intelligence artificielle (IA), tout le monde en a plein la bouche : mais que cachent ces hautes technologies qui nous enchantent mais nous font également peur ; est-ce que notre avenir est dans « Black Miror » et un futur dystopique ? Franchement, il y a de quoi fliper…. Il me semblait donc important de faire le point sur nos connaissances.

    L'intelligence artificielle (IA) est un « ensemble de théories et de techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l'intelligence humaine » (Wikipedia) ; c’est donc un domaine de l'informatique qui se concentre sur la création de systèmes informatiques capables de réaliser des programmes susceptibles de percevoir, comprendre, raisonner, apprendre et prendre des décisions de manière autonome.

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    Les principales méthodes utilisées en IA sont :

    • l’apprentissage automatique (Machine Learning), qui permet aux machines de reconnaître des schémas, de faire des prédictions et d'adapter leur comportement en fonction des données : par exemple, tri des mails (spams ou pas), traitement des données, utilisation de modèles….
    • les réseaux de neurones artificiels (Neural Networks), modèles mathématiques inspirés par le fonctionnement du cerveau humain : par exemple, la reconnaissance d’images,L'intelligence artificielle (1)  
    • la logique floue (Fuzzy Logic), qui permet de traiter l'incertitude et les concepts vagues en attribuant des degrés de vérité partiels plutôt que des valeurs booléennes binaires (question fermée : vrai ou faux) : dans l’exemple d’un système de contrôle automatique d'un climatiseur, la logique floue permet de prendre en compte la variabilité et l'incertitude des conditions ambiantes pour ajuster de manière adaptative les paramètres de climatisation,
    • le traitement du langage naturel (Natural Language Processing, NLP) qui implique des techniques telles que la segmentation du texte, l'étiquetage grammatical, l'analyse syntaxique, la reconnaissance d'entités nommées, la traduction automatique, la génération de texte… l’exemple que nous connaissons tous est le « chatbot » capable de comprendre et de répondre aux requêtes des utilisateurs,
    • la vision par ordinateur (Computer Vision) qui permet de comprendre et d'interpréter des images et des vidéos, par la détection et la reconnaissance d'objets, la segmentation d'image, la détection de mouvement, la reconstruction 3D… et qui trouve des applications dans des domaines tels que la surveillance vidéo, la détection de piétons, la reconnaissance faciale, les véhicules autonomes,
    • les algorithmes génétiques qui s'inspirent du processus biologique de l'évolution pour résoudre des problèmes d'optimisation,L'intelligence artificielle (1)
    • les systèmes experts, systèmes informatiques qui utilisent des bases de connaissances et des règles logiques pour reproduire le raisonnement humain dans des domaines spécifiques ; par exemple, le système d’aide au diagnostic médical, par acquisition des bases de connaissances, un raisonnement et une inférence, analyse des résultats en fonction des symptômes, puis explications et justifications avec les recommandations proposées ; bien évidemment, mise à jour régulière de nouvelles découvertes médicales, des traitements actualisés et des protocoles de diagnostic,
    • la robotique intelligente, avec le développement de robots capables d'interagir avec leur environnement, de percevoir les informations sensorielles et de prendre des décisions en conséquence.

    L'IA continue à évoluer et à se développer rapidement, ouvrant de nouvelles possibilités et défis pour l'avenir.

    Alors, faut-il toujours en avoir peur ?

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    Pour en savoir plus :

    Black Mirror, une dystopie pas si dystopique

    Intelligenceartificielle, de quoi parle-t-on ? (CNIL)

    Intelligenceartificielle : tout ce qu’il faut savoir (Microsoft)

    Les20 menaces les plus dangereuses de l’intelligence artificielle (Futura)

    Intelligenceartificielle : le plan d’action de la CNIL (CNIL)

    L'intelligence artificielle (1)

     


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  • L'esprit critique et le scepticisme sont deux concepts connexes mais distincts.

    L'esprit critique se réfère à la capacité de penser de manière analytique, objective et logique ; il implique l'évaluation réfléchie des idées, des informations et des arguments, en utilisant des compétences telles que la logique, la rationalité et la recherche de preuves. Il encourage donc la remise en question, la curiosité intellectuelle et l'examen rigoureux des faits ; c’est ce que j’appelle la « critique constructive ».

    Avoir un esprit critique

    Le scepticisme, quant à lui, est une approche philosophique qui se caractérise par une attitude de doute et de questionnement systématique à l'égard des affirmations et des croyances : pourquoi pas…. mais les sceptiques cherchent surtout à examiner de manière critique et négative les arguments et les revendications.

    L'esprit critique peut être considéré comme une compétence essentielle pour exercer un scepticisme éclairé, mais le scepticisme est une attitude plus large envers la véracité des affirmations et des croyances.

    Alors ? Alors, je dirai que combiner « scepticisme » et « pensée critique » permet d'adopter une approche équilibrée pour aborder les informations, les idées et les opinions qui nous parviennent. Cela aide à éviter de tomber dans des pièges cognitifs et des croyances non fondées, tout en restant ouvert à la possibilité de remettre en question nos propres croyances et de considérer de nouvelles perspectives. C’est cela avoir un « esprit critique ».

    Avoir un esprit critique est une compétence importante que l’on peut développer avec le temps et de la pratique :

    • Remettez en question l'information qui vous est fournie ; ne prenez pas les informations pour argent comptant ; faites preuve de scepticisme et demandez-vous si les sources sont fiables, si les faits sont vérifiables,
    • Faites preuve de curiosité et recherchez différentes perspectives sur le sujet ; explorez différentes sources d'information et essayez de comprendre les différents points de vue,
    • Analysez les arguments avancés et évaluez leur logique, leur cohérence et leur validité ; identifiez les éventuelles erreurs de raisonnement, les biais cognitifs ou les manipulations rhétoriques ; vous n’en serez d’ailleurs que plus respectés….
    • Soyez ouvert au changement et/ou prêt à remettre en question vos propres croyances et opinions ; soyez large d’esprit, comme on dit, et reconnaissez que vous pouvez vous tromper ; on apprend toujours de ses erreurs….
    • Développez votre esprit critique et documentez-vous sur internet ; sachez reconnaître le vrai du faux, il y a tellement d’hoax sur la toile !Avoir un esprit critique

    Analyser une information sur le web nécessite une approche critique afin de déterminer sa crédibilité et sa fiabilité :

    • Évaluez la source,
    • Vérifiez la date et la mise à jour, les références et les sources citées,
    • Recherchez des sources multiples,
    • Soyez attentif aux biais : préjugés politiques, intérêts financiers, manipulations émotionnelles…,
    • Vérifiez les faits et les vérifications utilisant les sites comme https://www.hoaxbuster.com/ ou http://www.hoaxkiller.fr/
    • Utilisez votre bon sens en faisant confiance à votre jugement et à votre intuition.

    Avoir un esprit critique ne signifie pas systématiquement être négatif ou cynique : voir le verre à moitié vide ou à moitié plein, peu importe ! Cela implique plutôt d'examiner de manière approfondie et rationnelle les informations et les arguments avant de former une opinion informée. Avec la pratique régulière, vous renforcerez votre capacité à penser de manière critique et à prendre des décisions éclairées… et à éviter les arnaques !

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    Avoir un esprit critique Pour en savoir plus :

    Espritcritique (Wikipedia)

    Esprit critique : détrompez-vous ! (Palais de la Découverte)

    C'est quoi un Hoax ? (You Tube)

    Fakenews : qu’est-ce qui trompe notre cerveau ? (Reportage CNRS)

     

    Avoir un esprit critique

     


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  • Les troubles cognitifsOn parle souvent de cognitivité, de cognition, mais qu’est ce que c’est au juste ?

    La cognitivité et la cognition ont des significations légèrement différentes.

    La cognition fait référence à l'ensemble des processus mentaux qui permettent à un individu d'acquérir, de traiter, de stocker et d'utiliser l'information. Cela inclut des processus tels que la perception, l'attention, la mémoire, le langage, la résolution de problèmes, le raisonnement, la prise de décision et la créativité.

    En revanche, la cognitivité se réfère à la capacité d'un individu à accomplir ces activités cognitives. Elle représente l'ensemble des aptitudes cognitives d'une personne ; elle englobe donc un large éventail de processus mentaux et de fonctions cognitives, y compris la perception, l'attention, la mémoire, le langage, la résolution de problèmes, le raisonnement, la prise de décision et la créativité. La cognitivité est une mesure de l'efficacité et des performances cognitives d'un individu, et elle peut varier d'une personne à l'autre.

    Si la cognition est le contenu, les mécanismes et les processus mentaux, la cognitivité est la mesure ou la capacité liée à ces processus.

    La cognitivité est par conséquent étroitement liée au fonctionnement de notre cerveau et à la manière dont nous traitons les informations qui parviennent jusqu’à nous. Elle implique l'interaction complexe entre les différentes régions de notre cerveau et nos connexions neuronales, ces fameux synapses.

    Nous sommes tous égaux – tiens, tiens, qui a dit ça ? - et pourtant si différents….. Nous présentons une variabilité dans notre cognitivité, influencée par de nombreux facteurs, notamment l'héritage génétique, l'environnement, notre éducation, nos expériences et les troubles neurologiques ou psychologiques éventuels.

    Les neuroscientifiques étudient et recherchent à améliorer notre compréhension de la pensée humaine, du développement cognitif, de l'apprentissage, du vieillissement et de divers troubles cognitifs. Le mot est lancé : troubles cognitifs. Nous avons beau être une formidable machine, quelquefois, elle bugge, un peu comme notre ordinateur. Les troubles cognitifs

    Les troubles cognitifs sont des altérations ou des dysfonctionnements dans les processus mentaux liés à la mémoire, à l'attention, au raisonnement, à la perception, au langage, à la résolution de problèmes et aux fonctions exécutives (planification, organisation, ajustement, comportements...).

    Ces troubles peuvent affecter différentes parties du cerveau et avoir diverses causes, notamment des lésions cérébrales, des maladies neurodégénératives, des troubles neurologiques, des troubles mentaux ou des troubles du développement.

    Je ne citerai que les plus connus : la démence, le trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH), la dyslexie, les troubles de la mémoire, les troubles du langage, les troubles des fonctions exécutives.

    Il existe des approches visant à améliorer la cognitivité, comme l'entraînement cognitif, l'utilisation de techniques d'amélioration de la mémoire et de l'attention, et bien évidemment l'adoption de modes de vie sains qui favorisent la santé du cerveau, tels qu'une alimentation équilibrée, l'exercice physique régulier et une bonne qualité de sommeil.

    Il est bien évident que le traitement des troubles cognitifs dépend de la nature spécifique du trouble et de sa cause sous-jacente ; s’il faut souvent passer par des prises médicamenteuses pour atténuer certains troubles – ou ralentir leur progression - suivre des séances d’orthophonie ou bien celles d’une psychothérapie, certains troubles peuvent être atténués par une modification de notre mode de vie (alimentation équilibrée, activité physique régulière, sommeil adéquat, gestion du stress et engagement dans des activités mentalement stimulantes.

    Quoiqu’il en soit, à l’image d’une maintenance informatique, un soutien médico-psycho-social s’avère souvent indispensable pour allier traitement médical, thérapie de soutien, éducation des patients et de leurs proches afin de pallier aux dysfonctionnements de nos délicats mécanismes.

     

    Les troubles cognitifs


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  • Notre comportement alimentaire Notre comportement alimentaire repose sur des mécanismes biologiques issus d’une adaptation de notre environnement. Et lorsque nos apports énergétiques sont supérieurs à nos dépenses, nous grossissons.

    Notre comportement alimentaire se définit en 3 phases :

    • le signal de faim, période où votre corps signale le besoin de nourriture ; la baisse de glucose (sucres) dans le sang est annoncée par les neurones de l’hypothalamus, véritable « tour de contrôle » du comportement alimentaire ; elle est généralement déclenchée par des signaux tels que le grondement de l'estomac, la baisse de l'énergie, la difficulté à se concentrer et parfois des sensations de vide dans l'estomac,
    • le rassasiement, quant à lui, est « sensoriel » ; c’est un conditionnement qu’il s’avère indispensable à acquérir sous peine de surconsommation,
    • la satiété, une sensation de plénitude et de satisfaction qui se produit après avoir mangé suffisamment pour répondre aux besoins du corps ; cet état de non-faim persiste plusieurs heures après le repas si la concentration en glucose de nos neurones est suffisante.

    Il est important d'être à l'écoute de ses signaux internes de faim et de satiété pour maintenir une alimentation équilibrée : manger lentement, prendre le temps de savourer les aliments (manger en pleine conscience), et s'arrêter lorsque l'on se sent rassasié plutôt que de manger jusqu'à se sentir trop plein voire ballonné.

    Oui, je sais… facile à dire.

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    Une alimentation équilibrée et variée fournit à notre cerveauNotre comportement alimentaire

    • de l'énergie, puisqu’il représente environ 20% de la dépense énergétique totale de notre corps pour fonctionner normalement,
    • des nutriments essentiels, comme les acides gras oméga-3 (présents dans les poissons gras, les noix et les graines) importants pour la structure des membranes cellulaires et la transmission des signaux neuronaux, mais également les antioxydants (fruits et légumes colorés), les vitamines B (céréales complètes, légumineuses), le fer et le zinc (viande, légumes verts à feuilles),
    • des neurotransmetteurs qui facilitent la transmission des signaux entre les cellules nerveuses du cerveau, tels que la sérotonine, la dopamine et les endorphines, liées à l'humeur, au bien-être émotionnel et à la régulation du stress ; on les trouve dans des aliments comme le chocolat, les fruits de mer et les bananes.

    Nous savons également qu’une consommation excessive de sucre peut entraîner une baisse de l'attention et une fatigue mentale, tandis que certains aliments riches en antioxydants (comme les baies et les légumes verts) peuvent favoriser la clarté mentale.

    Adopter une bonne alimentation, combinée à un mode de vie sain, contribue généralement à maintenir un cerveau en bonne santé.

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    Notre comportement alimentaire Pour ma part, j’ai commencé mon 1er régime à l’âge de 9 ans ; vous avez bien lu.
    Au fil des années, j’ai fait tous les régimes nouvellement sortis, et surtout, je croyais maigrir. Mais c’était sans prendre en compte, l’intelligence de mon cerveau, qui n'a pas beaucoup apprécié les restrictions draconiennes....

    Voici donc quelques pièges à éviter (attention votre cerveau est intelligent et pourrait vous jouer des tours !) :

    • aucun régime, qu’il soit régime restrictif et extrêmes ou régime à la mode, il ne peut entraîner que frustration et culpabilité ; souvenez-vous de l’effet yoyo avec ses alternances de perte de poids et de reprise de poids plus importante,

    • les aliments transformés et préemballés sont souvent riches en sucres ajoutés, en graisses saturées et en sodium, mais pauvres en nutriments essentiels ; quant aux nourritures « light », leurs édulcorants altèrent notre microbiote intestinal tout en stimulant l’appétit ; privilégiez les préparations maison, autant que faire ce peut,

    • la négligence de l'apport calorique : une consommation excessive entraîne inévitablement un excès de calories et potentiellement une prise de poids ; mais ne soyez pas non plus une « obsédée des calories » et ne passez pas du côté obscure des TCA (troubles des conduites alimentaires),

    • l'absence de planification peut vous inciter à céder à des prises alimentaires moins saines lorsque vous êtes pressé ou affamé ; faites une liste de courses et votre porte-monnaie s’en trouvera mieux !… et de préférence l’estomac plein, pour éviter les tentations…..Notre comportement alimentaire

       
    • une alimentation variée et diversifiée vous apportera une gamme complète de nutriments : explorez différents groupes alimentaires, recherchez des recettes sur votre PC, goûtez à de nouvelles cuisines…..

    Ne laissez pas vos émotions dicter votre alimentation !

    Sinon votre cerveau emmagasinera vos 30 kg de trop et à vie !

    Allez, je ne vous démoralise pas, regardez cette video (ICI), elle va vous redonner du baume au cœur …. et des neuros !

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    Pour en savoir plus :

    Magazine Cerveau et Psycho n°108 / Mars 2019

     

    Notre comportement alimentaire


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